À quel remboursement des substituts nicotiniques avez-vous droit pour arrêter de fumer ?
Pour vous aider à progressivement réduire votre besoin de nicotine et ainsi totalement arrêter de fumer, il existe des substituts nicotiniques. Proposés sous différentes formes, ces médicaments peuvent être remboursés par l’Assurance Maladie puisqu’ils vous permettent, à terme, d’être en meilleure santé. Quels sont ces substituts nicotiniques, comment les choisir et à quel remboursement avez-vous droit ? On fait le point.

Les substituts nicotiniques, c’est quoi ?
Comme leur nom l’indique, les substituts nicotiniques sont des médicaments à base de nicotine qui vous aident à vous passer de la cigarette afin d’arrêter totalement de fumer. On parle parfois de traitements de substitution nicotinique (TNS).
On les trouve sous différents formats :
- des patchs antitabac qui se placent directement sur la peau et une dose constante de nicotine est libérée chaque heure (pour choisir le dosage, demandez conseil à votre médecin ou en pharmacie) ;
- des substituts à avaler comme des gommes, des pastilles, des comprimés ou des sprays qui permettent un soulagement rapide ;
- des inhalateurs grâce auxquels vous absorbez la nicotine par la bouche.
Vous pouvez tout à fait combiner les différentes formes de substituts nicotiniques, c’est même la Haute Autorité de santé qui le conseille. C’est prouvé : ces médicaments augmentent vos chances d’arrêter de fumer de moitié, voire même de 70 % !
Où trouver conseil pour arrêter de fumer et choisir des substituts ?
N’utilisez pas de TNS sans demander l’avis d’un médecin.
Demandez conseil à un professionnel de santé
Plusieurs professionnels de santé sont à même de vous guider et de vous prescrire des substituts nicotiniques. Il peut s’agir de votre médecin, du médecin du travail, d’un infirmier, d’un chirurgien-dentiste, d’un masseur kinésithérapeute, d’une sage-femme… D’ailleurs, les sages-femmes peuvent prescrire ces médicaments antitabac aux proches de la femme enceinte ou venant d’accoucher.
L’étape de la prescription est essentielle pour obtenir un remboursement de l’Assurance Maladie.
Consultez le site ou l’application Tabac Info service
Le ministère de la Santé s’est associé à l’agence Santé publique France et à l’Assurance maladie pour créer le dispositif Tabac info service.
Ce service de conseil et d’accompagnement se décline en plusieurs outils :
- Le site internet qui vous informe et vous guide. Il inclut même une section dans laquelle vous saisissez le nombre de cigarettes que vous fumez pour calculer combien vous pourriez économiser par an (toutes les motivations sont valables). En novembre, il promeut le Mois sans tabac.
- L’application gratuite de coaching (disponible sous Android et iOS) qui vous accompagne à travers un programme entièrement personnalisé selon votre situation et vos besoins.
- Le numéro de téléphone 39 89 qui offre un suivi personnalisé à distance avec tabacologues. L’appel est gratuit et vous pouvez saisir votre numéro pour demander à être rappelé. Le service est aussi accessible, sur rendez-vous, pour les personnes sourdes ou malentendantes grâce à la plateforme Acceo.
En utilisant l’un ou l’autre de ces outils, vous pourrez en savoir plus sur les substituts nicotiniques et sur leur dosage.
Quel remboursement des substituts nicotiniques l’Assurance maladie prévoit-elle ?
Le remboursement des substituts nicotiniques n’est pas total. Depuis 2019, il se fait à hauteur de 65 % et votre complémentaire peut prendre en charge le ticket modérateur.
Ce remboursement était auparavant limité par un plafonnement annuel de 150 €, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. D’ailleurs, les pharmacies peuvent désormais vous dispenser de l’avance de frais pour les substituts nicotiniques.
Les médicaments antitabac qui sont pris en charge par l’Assurance Maladie sont définis dans une liste spécifique. Celle-ci inclut des dispositifs transdermiques (ou patchs), des gommes à mâcher ainsi que des comprimés à sucer ou à placer sous la langue.
Pendant un moment, il était question de rembourser une partie des cigarettes électroniques parce qu’elles peuvent faciliter l’arrêt de la cigarette classique. Le Haut conseil de santé publique (HCSP) a conclu, après la publication d’un rapport sur les bénéfices et risques que rien ne prouve que l’utilisation des produits de vapotage permet d’arrêter de fumer. Les cigarettes électroniques ne font donc l’objet d’aucune prise en charge par l’Assurance Maladie. Elles ne doivent d’ailleurs pas être utilisées au cours de la grossesse.

Les traitements de substitution nicotinique ont-ils des effets indésirables ?
Les médicaments doivent être adaptés à vos besoins
Il est impératif de faire appel à un professionnel de santé pour choisir vos substituts nicotiniques. En effet, un sous-dosage peut causer des troubles de l’humeur, de l’irritabilité, de la frustration, de la colère ou de l’anxiété. Il peut également engendrer des insomnies, des difficultés de concentration et une augmentation de l’appétit. Par ailleurs, si le dosage n’est pas suffisant, vous continuerez à avoir envie de fumer.
Un surdosage n’est pas souhaitable non plus puisqu’il peut causer des maux de tête, des palpitations, des nausées, des diarrhées, une sensation de bouche pâteuse ou de malaise ainsi que des insomnies.
Certains traitements de substitution nicotinique sont déconseillés aux femmes enceintes. C’est notamment le cas de la Varénicline.
Chaque substitut peut entraîner des effets indésirables
Les patchs peuvent provoquer des réactions cutanées temporaires telles que des rougeurs ou démangeaisons. Elles disparaissent généralement dans les 48 heures suivant le retrait du patch.
Les gommes à mâcher peuvent, surtout en début de traitement, engendrer une irritation de la bouche, des brûlures d’estomac, une salivation plus importante, des hoquets ou bien d’autres légers problèmes digestifs. Pour réduire ces troubles, il est conseillé de mâcher lentement la gomme, pas comme un chewing-gum.
Les comprimés peuvent, eux, avoir pour effets d’accélérer la fréquence cardiaque et de donner le hoquet. Ils peuvent causer des brûlures d’estomac, des nausées, des vertiges et des irritations de la gorge ou de la bouche.
Avec les inhalateurs, on peut voir apparaître des symptômes locaux comme une toux ou une irritation de la gorge et de la bouche. Ces effets diminuent généralement après les premières semaines.
En fumant, vous dépensez des calories. Il est donc normal de prendre du poids si vous ne dépensez pas plus et consommez autant de calories. Par ailleurs, le manque de nicotine peut entraîner du grignotage. Dans ce cas, consultez votre médecin pour revoir le dosage de vos substituts nicotiniques.
Certains médicaments antitabac peuvent causer des troubles du sommeil et notamment des cauchemars. Il est conseillé de ne pas en prendre avant d’aller se coucher (comprimé, par exemple) ou les retirer à ce moment (patch, par exemple).
Si la prise en charge non médicamenteuse (psychologique par exemple) a échoué, le médecin peut proposer des substituts nicotiniques à la femme enceinte, et ce, à tout moment de la grossesse.

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